I'll be true to you. Haha. Yeah, right. ; Andrew [terminé]

GRAY ANDREW

Il a 17 ans, et on l’appelle Andy, version courte d’Andrew, Andrew Gray. Il a l’air assez ordinaire en plus, cheveux brun, assez grand, plutôt beau garçon mais pas si rare en son genre. Il a par contre quelques origines brésiliennes lointaines, ce qui lui donne un petit côté exotique bien apprécié. Il ne peut pas que plaire aux jeunes filles en plus, parce qu’il voit les choses des deux côtés, il est bisexuel. Il n’est pas en couple, mais ni célibataire d’ailleurs. Il a choisit plutôt la relation libre, comme ça il n’y a pas trop de complication de son côté. Peut-être que tout le monde n’est pas très content, mais ça c’est une autre histoire. Bien sûr, Andy est encore au lycée étant donné son âge. Enfin, « lycée », c’est bien un niveau d’étude, mais ce n’est pas tant d’étude que ça pour lui, qui voit plutôt cette période comme « Pas de chance, on a encore des tuteurs légaux. » En fait, il s’agit plutôt d’une tutrice légale pour lui, parce qu’il ne vit qu’avec sa mère. Son père est déjà mort, il est mort quand Andy n’était encore qu’un bébé. Alors il va au lycée, il fait la fête, il est dans une relation libre, il a toujours vécu à Bristol…mais ça ne nous dit pas tout sur lui, voyez-vous, il est un peu plus complexe que ça.

As long as we were happy

La première chose qu’Andrew entendit en refermant la porte derrière lui, ce fut une voix qui lui demandait qu’est-ce qu’il était allé chercher exactement. Sans répondre, il sortit une boîte rectangulaire et métallique, et l’ouvrit pour en sortir un joint parmi plusieurs autres. Il s’agissait de sa réserve personnelle. Il adressa un sourire en coin à son interlocuteur, et sortit son briquet pour l’allumer. Il n’avait pas particulièrement voulu passer le début de la soirée avec lui, mais il n’avait pas eu le choix. C’était le genre de gars avec qui personne n’était vraiment ami, mais on traînait avec lui avant les fêtes quand personne d’autre n’était disponible. En plus, il fumait une cigarette. Un mauvais substitut pour les bons vieux joints, et ça goûtait la merde en plus. Pathétique. Il parlait toujours pour rien, posait des questions inutiles, il emmerdait un peu, mais c’était endurable pour la première heure d’une soirée, pour Andy en tout cas.

« Dis, elle fait quoi dans la vie ta vieille? »

Sa très chère mère. Non, en fait, c’était plutôt sa putain de mère. C’était simple selon lui ; elle regrettait de n’avoir pratiquement rien foutu de sa vie à part avoir un enfant et utiliser l’héritage de ses cinq tantes, alors elle en lui en voulait pour avoir une vie à lui, et faire quelque de plus qu’aller à l’église. Parce que lui, il avait des amis, il baisait, et ne passait pas ses soirées avec sa mère. Alors pour se venger, elle lui posait des questions, elle l’obligeait à dîner avec elle au moins 2 fois par semaines (pas qu’il le faisait vraiment) et elle lui faisait des petites crises de jalousie, pour le manipuler un peu. Elle l’étouffait. Une chance que la drogue, la débauche, et le sexe existait parce qu’il se serait tirer une balle. Ce n’était pas qu’il détestait sa mère. En fait, il ne croyait même pas que c’était possible, détester sa propre mère. Mais il en avait tellement marre, que moins il passait de temps avec elle, plus il l’aimait. Il s’était même fait une limite de temps, une estimation qu’il avait fait selon quelques expériences vécues ; il ne pouvait pas passer plus d’une heure seul avec sa mère. Et le pire, c’était qu’il n’avait grandi qu’avec elle. Il n’y avait pas vraiment d’échappatoire à part les sorties, il n’avait plus de père depuis très longtemps déjà. Il se souvenait à peine de lui. Alors il avait dû passer toute sa vie dans la même baraque avec cette pauvre femme qui ne faisait pas grand-chose d’elle-même à part essayer d’être avec son fils. Toute sa vie, que lui et sa mère à Bristol, et la débauche qu’il vivait pour s’en débarrasser. C’était triste, vraiment.

« On s’en fou. » Dit-il finalement en expirant la fumée.

Andrew ne donnait jamais de vraies informations sur sa mère, en fait, il n’en parlait pratiquement jamais. C’était une partie de sa vie qu’il excluait totalement de sa vie sociale, qui était beaucoup plus présente dans sa vie que sa vie familiale. Évidemment, il continua à parler de n’importe quoi pendant quelques minutes. Et ils n’avaient même pas encore pris de speed. C’était assez impressionnant, quand même. Andy leva son regard brun perçant vers lui et lui offrit un léger sourire en coin, sans directement rire de lui. Ce simple geste le fit rougir, lui qui était pourtant hétéro. C’était un peu comme ça avec Andrew ; son charme opérait sur tout le monde, fille et garçon, homo, hétéro, ou bisexuel. Il ne faisait rien de très particulier pourtant. Il dégageait juste cette confiance, ce genre d’aura de sécurité et de savoir faire. C’était d’ailleurs en partie à cause de ce charisme qu’il était autant populaire auprès de tout le monde, ça et le fait qu’il soit tout simplement sociable, évidemment. Beaucoup de gens l’aimaient bien, comme Tess et Cassius par exemple. Alors qu’il marchait à ses côtés, un léger sourire amusé apparut ses lèvres. Cette situation n’était pas des plus confortables, mais elle amusait assez Andy. Les deux meilleurs amis avaient craqué pour lui, les deux pas mal en même temps, sans s’en rendre compte. C’était le genre dont Andy aimait bien profiter, s’amuser un peu avec en commençant à s’afficher avec les deux chacun de leur côté. C’était devenu une vraie relation libre, ce truc. Parfois, Andy ne le considérait pas comme tel, parce qu’il serait assez surpris que Tess ou Cassius aille voir ailleurs. Oui, oui, il était si confiant. Après tout, il était très satisfaisant comme homme. Ce n’était pas la seule situation compliquée qu’Andy créait avec une telle personnalité ; il s’était lié d’amitié avec Dixie, mais est-ce que tout ça était vraiment crédible aux yeux de tous? Évidemment, ce genre de personnalité ne créait pas tout le temps de l’affection, il y en avait aussi certains qui admiraient Andrew. D’ailleurs, cela nous fait penser à Kalvin, un garçon tellement différent de lui, qui a pourtant décidé de faire d’Andy son modèle. Pas que ça le dérange particulièrement, mais il s’avoue avoir un peu de difficulté à comprendre son choix. Tout a vraiment rapport avec la confiance et de l’arrogance? C’était ça qu’il fallait avoir pour se faire respecter? Et ce n’est pas que de faire de lui un modèle, il s’agit aussi de profiter de lui pour augmenter sa vie sociale en ce qui concerne Debbie. Il trouve cela plutôt amusant en fait qu’elle lui lèche les bottes pour pouvoir aller aux fêtes. Il se dit aussi qu’éventuellement, il pourra utiliser ça à son avantage, ce qui n’a rien pour lui déplaire. C’était toujours bien de savoir qu’on avait quelques petites options ici et là pour nous rendre service, non? Pas qu’Andy soit si manipulateur que ça mais… il pouvait très facilement l’être. Doucement, il tapota son doigt sur le bout brûlant de son joint, ce qui brûla légèrement sa peau. Il s’en fichait pas mal, il avait l’habitude de faire ce genre de choses, vous ne trouvez pas que ça rajoute un peu de piquant?

« On est arrivé. »

Il releva la tête sur ce qui se trouva devant lui, une maison qui était déjà bondée de monde qui avait la même envie que lui ; faire la fête. Bon d’accord, il y avait des cours demain, mais qui s’en préoccupait vraiment? Ils étaient jeunes, ils étaient sociables, ils se fichaient de leur futur et de leurs parents, ils étaient débauchés. Quel meilleur moment pour faire ce genre de chose? Andrew écrasa son joint déjà fini sous son talon et releva la tête en souriant légèrement.

« Que la fête commence! » Dit-il finalement en faisant référence à une phrase, et bien, très clichée.

Whaou, you're so amazing