i missed you •• Maxxie-Chou

Dormir, c'était le pied. Je savais éperdument que j'aurais dû me lever, ne serai-ce que pour me préparer et aller à la Fac, mais je n'en avais pas le courage. Mais non, je restais ainsi, dans mon lit, à prévoir de ne rien faire. Une bonne musique dans les oreilles, je n'avais même pas sommeil. C'était juste de la pure et simple fainéantise, qui me poussait à rester cloitrée chez moi. Si vous saviez comme c'était puissant de pouvoir choisir ce que l'on fera dans sa journée. Cela suffisait à me rappeler les journée que j'avais lors de mon enfance ou de ma pré-adolescence, qui étaient presque minutées. On se lève tôt, on se couche tôt. Et bien non, plus maintenant! Je me levai à l'heure que je désirais, me couchais à l'heure que je désirais. Il m'arrivais parfois même de ne pas dormir. Pardonnez moi de me répéter, mais, c'était réellement le pied.

Je loupais des cours, mais après tout, je m'en fichais. J'avais bien le droit d'être malade, alors pourquoi ne pourrais-je pas prendre un jour de congé? De toute façon, il était hors de question que je travaille ce jour là. Il était onze heures, et, par je ne sais quel miracle, je finis par m'endormir d'un seul coup, sans l'avoir voulu. Bon, il fallait dire que je n'avais pas dormi la nuit précédente et que j'avais comme qui dirait la gueule de bois, mais bon, je ne m'y attendais pas. C'est à sept heures du soir que je finis par me réveiller, n'étant pas réellement consciente du fait que j'avais dormi presque huit heures. Et cette fois, en me réveillant, je n'avais absolument aucune envie de rester chez moi. J'avais une grande envie de sortir. Je parvins à m'habiller avec une robe jaune, laissant entrevoir mes jambes maigrichonnes, et j'enfilais des escarpins unis avec la couleur de cette fameuse robe ( pour une fois ). Je laissais mes cheveux blonds lisses quelques peu à l'état sauvage.

Et c'est ainsi que je pointais mon nez dehors. Pour aller où? Je n'en avais aucune idée. Mes pas me portèrent bien vite au Parc de Bristol, dans lequel je trouvais un banc. Je m'y assis, goutant aux joies de voir voler les pigeons dans tout les sens. J'avais tout adoré les pigeons. D'ailleurs, j'aurais beaucoup aimé en être un moi-même, mais je ne pouvais pas. J'étais coincée dans ce corps déjanté qui n'avait pas été nourri depuis presque trois jour déjà. En cet instant présent, j'avais le regard perdu dans le vague, et j'étais seule. Du moins, c'est ce qu'il me semblait...

J'avais les yeux perdus dans le vague qui s'offrait à moi. Je ne savais même pas à quoi penser, mon esprit était vide. Vide de toutes pensées, vide de tout sentiment. Rien. Nada. Le néan. Ces instans ne m'arrivaient pas très souvent. D'habitude, je n'arrêtais pas de penser à des tas de trucs, pas toujours très roses. Et là, je me contentais d'être assise sur un banc qui me gelait les fesses, certes, mais qui était plutôt confortable. C'était une délivrance d'être libre, un instant, même si cela ne durerait pas longtemps, il fallait en être certain. La réalité fini toujours par vous rappeler, quoi qu'il advienne, quoi qu'il se passe. Et c'était cela qui était bien triste. Devoir vivre dans un monde fait de réalité. Je m'étais toujours demandée pourquoi tout ces contes de fées n'existaient pas, pourquoi ces histoires surnaturelles ne m'arriveraient jamais, pourquoi les rêves ne se réalisaient jamais... Et je n'avais pas de réponses. Juste que ce monde était merdique, et ne laissait place à rien d'autre qu'à cette putain de réalité qui un jour ou l'autre nous explose au visage!

« Cassie! »

J'aurais voulu pousser un « Oh, my, GOD » façon Jannice ou Chandler dans la série FRIENDS, mais rien de parvint à sortir de ma bouche, mis à part un énorme sourire étonné. Maxxie. Sa petite frimousse blonde venait d'apparaitre devant moi, comme si le destin m'offrait enfin une bonne chose. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu? Depuis que je m'étais enfuie à New York, certainement. J'avais entendu dire par Sid que lui était parti à Londres avec son boyfriend et Anwar, pour faire fortune en tant que danseur. Je l'avais toujours beaucoup aimé lui. Toujours très sensible, souriant, accueillant,et charmeur. Très amical et à l'écoute aussi. Bon, c'est vrai qu'il avait un peu fait foirer la relation Michelle/ Tonny, mais à près tout, je m'en fichais, Michelle méritait bien ça!

Whouaa. Je ne savais pas quoi dire. Je me levais, tremblant quelque peu. On aurait dit un fantôme faisant partie du passé. Un truc de malade! Il était vrai que je n'avais jamais réellement été très proche de lui, mais il avait été si important à mes yeux à une époque. Je me rappelais encore de ce fameux soir durant lequel nous nous étions vraiment découverts en parlant longuement tout les deux, rien que tout les deux. Peut-être que si nous ne nous étions pas vraiment connu auparavant, c'était à cause du groupe. Et nous pensions ne rien avoir à nous dire, être trop différent pour combler les blancs qui font partie de certaines nombreuses conversations. Enfin, en tout cas, c'était ce que j'avais pensé avant ce soir-là. Et je me mettais le doigt dans l'œil en pensant ça! Nous avions tellement de point communs, c'était fou. Le voir me rappelais de nombreux très bons souvenirs, les choses qui s'étaient passées au lycée.

« Maxxie » lui lançai-je d'une voix tremblante, sentant quelques larmes me monter aux yeux.

Obéissant à mes instincts, à ma nature, je finit par courir vers lui, et lui sauter dans les bras, lui faisant un BIG câlin servant à exprimer la force de nos retrouvailles. Je sentais que les autres finiraient pas revenir eux aussi. Comme on dit, tout les chemins mènes à Rome Bristol...

La regarder comme ça me faisait sourire. Elle était là, assise sur le banc, avec son allure toujours aussi naïve, ses yeux perdus dans le vide, son sourire décoré par ses dents de lapin. J'aurais pu rester des heures et des heures à la regarder, fixant le parc, qui pour elle n'avait aucune signification. Il devait tout simplement la rapprocher de la nature, du calme, l'éloigner de l'esprit de la ville. Je venais pour la même raison. U.C