La force, elle nous vient des autres. De leur faiblesse relative. •• effy

E F F Y &' K A T I E

ELIZABETH STONEM &&. KATIE FITCH Sticks and stones will break your bones, but rumors will haunt you forever. So don’t fuck with me. I do what I want, when I want. And I don’t think about anything in long term. ♥ Katie se rend chez Effy afin de l'accompagner à une soirée à laquelle elles sont invitées.

Un programme chargé avait été établi pendant les grandes vacances d’été. Bien sûr, beaucoup de fêtes prévus et de virées shopping, encore qu’il faudrait que je gagne de l’argent avant, mais aussi il fallait que je me trouve une occupation pour l’année prochaine. J’étais presque sûre de ne pas m’inscrire à l’université, ce que j’avais envie c’était de créer ma propre entreprise. Pas le genre d’entreprise qui fabrique des objets inutiles, pas ce genre de métier hyper barbants. Non, plutôt la plus grande agence de mariage de Bristol, une agence branché avec des employées hyper sexy dans leur robe de warrior princess, une agence qui organiserait les plus beaux mariages de Bristol pour des jeunes filles capricieuses et hyper friquée. Quoi que c’est tout à fait le genre de fille qui sortent avec les footballeurs de l’équipe de Bristol, le genre de petites pestes qui se croient au dessus de tout le monde et qui vous prennent pour des merdes. Sinon, ce serait plutôt une agence de mariage pour gens honnêtes qui souhaitent un mariage simple mais bien organisé. Bref, mes rêves deviennent de plus en plus fou. Et au lieu de penser à toutes ces choses-là, je devrais me préparer pour ce soir. J’hésite entre ma robe beige avec de la dentelle noir dessus et ma jupe à frange blanche taille haute accompagnée d’un t-shirt noir et d’une veste grise à imprimé léopard.

Finalement, après deux heures d’essayage, j’ai choisi de prendre la tenue la plus sexy, donc ma robe beige. Il me fallait en moyenne toujours une bonne heure pour me préparer avant de me rendre à une fête, car il faut compter un quart d’heure pour trouver comment te saper ( j’ai trop de choix dans mon dressing ), puis après une dizaine de minute pour enfiler ta tenue, puis environ 30 minutes pour te maquiller et te coiffer sans compter le temps de prendre ta douche avant. C’est un vrai travail de se faire belle.

Enfin prête, je devais me rendre chez Effy, pour l’accompagner à la soirée. Depuis qu’elle avait fait un séjour chez les fous, sa mère s’occupait de plus en plus d’elle, et elle la laissait sortir que si elle connaissait la personne qui l’accompagnait. Ca devait être un peu soulant pour Effy de devoir suivre des horaires précis et une sorte de routine. Ca devait être carrément abominable ! J’ai beaucoup de respect pour Effy, à cause des drogues, elle a à moitié perdu la tête et a carrément voulu se suicider. A moins que c’était à cause de l’amour ? Qui sait ? Elle filait des beaux jours avec Freddie, lorsque c’est arrivé. Mais j’ai aussi entendu que son frère avait eu un accident qui l’avait traumatisé. On s’en fout de la cause, le mieux à partir de maintenant était qu’elle retrouve les bonnes habitudes. Et ses amies et sa famille étaient sûrement les seules personnes à pouvoir l’aider, c’était sûrement pas ce vieux pervers de psychiatre qui ne faisait que l’enfoncer sous terre en l’éloignant de Freddie plutôt que de l’aider à remonter à la surface !

Arrivée devant chez elle, je sonna à la porte. Ce fut sa mère qui m’ouvrit, je fit mon sourire de gentille fille. « Bonjour Madame Stonem. Je viens chercher Effy pour l’accompagner à la soirée de ce soir ». Sa mère me laissa entrer, et m’indiqua qu’Effy était en train de se préparer, elle me fit patienter dans le salon.

L'été est là, d'un côté j'en étais ravie, mais de l'autre... Ravie car ma mère allait s'accorder une petite semaine de répit, sans moi, sans médocs, sans sourires forcés qui voulaient dire habituellement " Je vais bien, je suis là, je vis ça comme il faut ". Je sais bien que rien ne va et qu'elle a du mal mais elle ne m'a jamais autant aidé. Malgré les rechutes, et p***** il y en a, elle a toujours su être là. Mais ça je ne lui avouerai jamais.

Aujourd'hui ma vie se résume à une routine pitoyable même si je peux encore sortir. On m'a dit d'arrêter les drogues mais c'est comme demander à Tony de ne plus sauter sur tout ce qui bouge. D'ailleurs il recommence à faire le con avec Michelle. Mais ce soir je ne parlerai pas de lui, ce soir je sors, enfin... Et pour que ma mère puisse me lâcher un peu la bride, j'ai demandé à Katie de venir me chercher. Je ne pense pas qu'elle comprenne la raison de mon "état", et je ne veux pas en parler, ça foutrait la merde partout où je passe. Cependant elle me soutient, et je ne demande ni plus ni moins.
Deux heures avant que Katie arrive, j'étais allé me procurer un peu de weed et un sachet de pilules, la fête serait bien fade sinon... Surtout si Freddie n'était pas là. Une fois mes petits achats terminés, je filai à la douche histoire de me rafraîchir et d'être un minimum présentable. C'est d'ailleurs ce moment qu'avait choisi ma mère pour faire irruption et me donner des "consignes" pour la soirée. Pourquoi attendre que je sois sortie? Autant y aller maintenant... Une fois ce discours terminé, je regagnai ma chambre pour pouvoir m'habiller, oui j'adore traîner à moitié nue chez moi! Et alors que je sortais une robe noire à chaînes, mon téléphone se mit à sonner. J'étais presque persuadée qu'il s'agissait de Katie me disant qu'elle n'était pas encore prête. Mais le petit sourire que j'arborais disparut bien vite puisque le nom affiché sur l'écran était celui de mon père. Le même qui était parti à cause de l'infidélité de ma mère mais aussi qui avait fui la convalescence de Tony. Pour moi ce n'était qu'une pauvre larve, incapable de faire face à quoi que ce soit. Il y avait des mois que je ne lui avais pas parlé puisque je refuse très souvent ses appels. Je ne savais même pas s'il savait comment j'allais et franchement c'était le cadet de mes soucis. Alors pourquoi j'avais encore l'impression de dérailler?

Je me laissai glisser le long du mur, incapable de réagir... Pendant ce qui me sembla une éternité, je ne fixais plus que mon placard, le regard vide. J'essayai de me raissaisir et je me relevai lentement. J'enfilai enfin ma robe, puis mes Docs, du noir sur les yeux et j'étais prête.
Je cherchai mon sac pendant un moment pour finalement me sortir une cigarette et mon briquet. J'ouvris la fenêtre, puis j'allumai ma clope. Ma mère n'aimait pas vraiment que je fume dans la maison, mais à cet instant je m'en contrefichait... J'étais tellement absobée par la contemplation du portail juste en bas de chez nous que je n'entendais même pas ma mère me prévenir que Katie était là.

Citation :

Excuse moi c'est un peu bof-bof et court mais je me rattraperai au prochain post
C'est juste que je ne savais pas quoi écrire

Je repris peu à peu mes esprits, je pense que j'ai évité le pire, comme quoi ça s'arrange, ou pas... J'écrasai ma clope contre un rebord puis mon regard quitta peu à peu ma fenêtre, et je me rendis compte que c'était le moment pour moi de descendre. Il fallait que je sorte d'ici, de cette maison, de cet univers familial, oui enfin familial est un bien grand mot pour notre situation.
J'attrapai ma veste en cuir, qui était suspendue depuis trop longtemps dans ma penderie, pour y ranger mon « nécessaire » de soirée. Bon bin j'étais prête quoi. Je refermai la porte de ma chambre, j'entendais une voix familière, la voix de Katie, qui discutait avec ma mère. Et qui racontait-elle? Attention surprise, elle parlait de ma santé mentale. Génial... Je me décidai tout de même à descendre les escaliers, faisant mine de ne rien entendre. J'arrivai face à ma mère, cette dernière avait donné un morceau de papier à Katie, son numéro probablement, elle en fût d'ailleurs gênée. Ou plutôt coupable de me laisser seule pendant quelques temps, tant mieux pour elle, qu'est-ce que j'y peux?
Je lançai un bref sourire à Katie, celui qui voulait dire « Laisse tomber, tu n'en n'aura pas besoin ». Ma mère était devenue silencieuse tout d'un coup mais elle gardait son air mélancolique, presque attristé de me voir comme ça.
Je décidai qu'il était temps de briser le silence:

- Alors Katie, prête à partir?

Mais avant qu'elle ait eu le temps de répondre, ma mère me déclara sans attendre avec un ton quelque peu inquiet:

- Elizabeth, rappelle-toi ce que je t'ai dit, fais attention à toi, ne te fous pas en l'air s'il te plaît, je te fais confiance cette fois.

- Ouai ça ira, lui répondis-je.

Soudain elle me prit dans ses bras et je restai de marbre, complètement surprise de cette réaction. J'avais presque l'impression qu'elle m'envoyait faire la guerre je ne sais où.

- Je t'appelle en arrivant en Italie chérie.

Comme seul élément de réponse, je lui souris faiblement et détourna mon attention sur Katie, qui n'avait pas dit un mot.

- On y va?

Il fallait vraiment que je sorte maintenant, je n'en pouvais plus. Il y avait trop longtemps que je n'était pas réellement sortie et cette perspective de pouvoir enfin me lâcher m'enchantait plus qu'autre chose...

Citation :

Sorry pour le temps et le niveau de la réponse, mais mes examens sont finis, donc je suis libre!

Effy descendait les escalier, son éternel blouson en cuir sur le dos. Elle fessait mine de n'avoir pas entendu la conversation que j'entretenait avec sa mère quelques minutes plus tôt. Mais j'ai bien vu qu'elle avait remarqué que sa mère venait de me glisser un papier dans les mains. Celle-ci avait un sourire gêné. Effy me lança un bref sourire en coin, qui laissait signifier que je n'aurais pas besoin d'utiliser ce numéro. Je me sentais un peu de trop. Madame Stonem regardait sa fille avec un regard mélancolique qui me mettait mal à l'aise, mais Effy ne semblait pas attendris. Je crois plutôt qu'elle avait hâte de ne plus l'avoir collé à ses baskets. Effy me regarda, et me demanda.

Alors Katie, prête à partir ?

Je lui souris, puis regarda sa mère qui semblait au bord des larmes. Elle allait réciter le discours barbant que font tout les parents lorsqu'ils doivent laisser leur enfant tout seul à la maison. Elle lui rappelait de se souvenir de ce qu'elle lui avait conseillé dans la journée. Puis elle la prit dans ses bras. Très émouvant. Presque pathétique. Je savais qu'Effy n'était très famille. Je failli pouffer de rire mais je me retient car sinon sa mère lui aurait fait la morale sur moi. Dans le genre " Ta copine Katie, tu sais celle qui t'a accompagnée la dernière fois à une fête avant que je partes en Italie, elle est pas un peu mal élevé ? ". Bref, j'avais l'habitude d'être un peu mal vu des parents de mes amies, surtout ceux qui étaient un peu snob. A part si je jouais la fille de bonne famille, un peu lèche-cul mais dans le genre peste.

On y va ?

Effy semblait avoir hâte de sortir du cocon familiale, de cette maison qui puait la routine et la bonne conduite. A vrai dire, j'avais aussi hâte de quitter cette maison et de retrouver nos autres amis qui nous attendais. Mais la vraie raison était que j'avais une affreuse envie d'éclater de rire à cause de l'expression pathétique de sa mère. Je lui répondis que si elle était prête, on pouvait y aller car les autres devaient sûrement nous attendre. On s'empressa de sortir de la maison. Sa mère nous suivit sur le palier de la porte. Elle nous regarda s'éloigner en fessant un signe d'au revoir. Je me retournai pour regarder une dernière fois son air décapité avant d'essayer de ne pas exploser de rire. Mais le rire me rattrapa. Je le laissa s'échapper. Heureusement sa mère était rentré dans la maison. Je dis à Effy entre deux sourire.

Excuse moi, j'ai pas pu m'en empêcher. Ta mère est trop pitoyable.

Ouf... enfin sortie, pas trop tôt. J'ai cru qu'elle ne me lâcherait jamais. Et je n'allais pas la revoir de si tôt, la connaissant, elle ne reviendrait pas tout de suite à Bristol. Le ciel s'était couvert mais il ne faisait pas froid, enfin ça m'était bien égal puisque dans quelques heures, l'alcool m'aurait fait oublier la sensation de froid. Pendant que ma mère me prenait dans ses bras, enfin j'aurais plutôt dit une tentative d'étouffement affectif, j'avais bien remarqué que Katie se retenait tant bien que mal de rire. Ce que je pouvais bien comprendre, ces moments-là je les fuis le plus souvent tellement ils peuvent être pathétiques. Mais ma mère ne l'a pas encore compris malheureusement. Et une fois dehors, Katie pût enfin éclater de rire, ce qui d'ailleurs me fît sourire il faut l'avouer.

- Excuse moi, j'ai pas pu m'en empêcher. Ta mère est trop pitoyable.

Je n'allais pas dire le contraire bien sur... Je levai les yeux au ciel tout en continuant de sourire. C'est vrai que la situation était plus que marrante, surtout que personne n'y assiste habituellement quand ça arrive et croyais moi, ça n'arrive pas souvent.

- Et il a fallu que tu vois ça.

J'éclatai de rire à mon tour. Je me retournai vers la fenêtre qui était à côté de la porte. Ma mère avait dû surement monter. Il s'en est passé des choses dans cette foutue maison, et ce n'était pas avec regret que je m'éloignait d'elle. A croire qu'elle portait la poisse. Je sortais mon téléphone, il était pas encore tard et je n'avais aucun nouveau message.

- Tu sais qui vient?

Je ne savais si elle avait des nouvelles des autres, si elle les voyait toujours ou non. J'étais un peu anxieuse de revoir certaines personnes. Je sors d'une sorte de longue période de solitude, je redoute donc un peu mon « retour », si on peut dire ça.
Je commençai à m'avancer vers la rue, me détendant peu à peu au fur et à mesure que je m'éloignais de la maison. Ça faisait du bien...
Je regardai Katie, elle avait mis sa robe beige, je la reconnaissais bien là, voulant être sexy et attirer les regards.
Puis profitant d'être à l'air libre, je me sortis une cigarette que j'eus du mal à allumer parce que mon briquet était pratiquement vide. Et merde j'en ai pas d'autre, mais bon je pense que quelqu'un oubliera le sien par terre ou sur une table et il sera pour moi. J'avalai la fumée lentement, profitant de chaque taffs avec plaisir. La rue était calme, plus personne dehors même si en temps normal il n'y a pas âme qui vive dans cette rue.