with eyes shut it's you i'm thinking of.

Assis en tailleur sur le matelas qui allait apparemment me servir de nouveau pieu, j'observe les quatre murs blancs et infamiliers qui me cerclent. Pièce minuscule et penderie inexistante, je n'ose même pas espérer trouver une salle de bain à proximité. Ce n'est pas le grand luxe mais je n'ai pas à me plaindre, plutôt que ça, je dois m'estimer heureux de ne pas avoir à partager la chambre de quiconque. Las, je soupire longuement et m'étire une dernière fois avant de quitter ce lit inconfortable. Je sors mon paquet de cigarettes de mon blouson et en tire une que je vais fumer à la fenêtre. Ma présence dans cette maison n'a l'air d'enchanter que la personne de mon père. Son fils m'avait flingué des yeux toute la soirée d'hier, tandis que sa femme se forçait à se montrer sympathique en sa présence, l'intention étant loin d'y être. Perdu dans mes pensées, le regard dans le vide, ce n'est que maintenant que je pèse le pour et le contre de ma venue à Bristol. Je tire une dernière bouffée et finis par écraser ma clope dans le pot à crayons qui m'a servi de cendrier. Ce n'est pas le moment de me noyer dans ce genre de réflexions, je ne suis là que depuis une journée. Je sors ma brosse à dent de ma trousse et m'apprête à quitter la pièce mais me rend compte à temps de ma tenue des moins vertueuses. Je fais demi-tour et enfile les premiers vêtements qui me tombent entre les mains; un bas de jogging et un tee shirt Led Zeppelin. Je ne croise personne dans le couloir et m'empresse de le longer pour m'infiltrer dans la salle de bain et y prendre une douche. J'en sors quelques minutes plus tard et regagne la chambre d'amis où je m'habille pour ensuite me diriger vers la cuisine où ils avaient tous l'air de se trouver. Je les salue, et récolte comme seules réponses un hochement de tête de la part de Dylan et un de ces regards dédaigneux que cette harpie qui servait d'épouse à mon géniteur aimait tant me lancer. Mon père est déjà sorti travailler, ça me rappelle que je n'avais pas pris la peine de demander ce qu'il faisait comme job. La table est déjà débarrassée, j'en comprends que je ne suis pas le bienvenue pour prendre le petit déjeuner chez eux. Ma clope matinale déjà prise, il ne me manque plus que mon café que j'irai prendre ailleurs.

Les mains dans les poches et l'air nonchalant, j'erre sans but dans ces rues inconnues. L'activité se fait de plus en plus importante, j'en comprends que j'approche du centre ville. Je repère bientôt un Starbucks et m'élance en sa direction. Je m'empresse d'y pénétrer et prend place à une table vide après que le barista m'ait donné ma commande. Distrait comme à mon habitude, je savoure mon café en fixant un point inexistant dans le mur d'en face quand une chevelure rouquine éveille toute mon attention. Il ne peut s'agir que d'elle. Je n'ai certes jamais eu l'occasion de la voir en vrai mais je pourrai la reconnaitre parmi mille. Sans une songe je me lève et prononce haut et fort le nom de ma douce Tarà. Quitte à passer pour un atteint, je ne peux rater l'occasion d'enfin la rencontrer.

HJ : désolée, c'est pas top. j'ai la malédiction des premiers post de plus que c'est le premier RP que je fais à la première personne, au présent et au masculin *baffe*