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 La nuit tous les chats sont gris [with JJ]

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MessageSujet: La nuit tous les chats sont gris [with JJ]   La nuit tous les chats sont gris [with JJ] EmptySam 1 Mai - 15:54

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JJ and Effy

Je ne savais pas quelle heure il était... Il devait être tard, très tard. Cela faisait un moment que j'étais là. J'étais restée tellement longtemps au milieu des autres à danser que je me sentais oppressée, pratiquement privée d'oxygène. Et comme je ne savais pas où étaient les autres, je me décidai à sortir un moment dehors.

Sauf que ce n'était pas vraiment facile de se faufiler vers la sortie, ils étaient tous déchirés... bon j'étais pas mal moi aussi, même si ça commençait à redescendre, et je détestait ça. On m'avait bien dit de faire attention avec l'alcool et les drogues m'étaient totalement interdites, mais je m'en foutais bien.

Au bout d'un moment, je finis par sortir de là. Il faisait froid d'ailleurs, en même temps habillée comme je l'étais c'était un peu normal. C'était surtout le vent le plus chiant, il était glacé pour la saison, et après on parle de réchauffement climatique... bref, une fois sortie, je m'éloignai un peu de la boîte pour m'asseoir sur le trottoir. Évidemment restée seule était trop demandé puisque qu'un groupe de filles se rapprocha de moi. C'était plus un regroupement de poupées décolorées qu'autre chose. Quelle chance!.. L'une d'elle s'avança avec un regard supérieur et dédaigneux.

- T'aurais une blonde?

Sans répondre, je sortis mon paquet de mon jean noir complètement déchiré. Elle se servit et bien sur sans remercier, puis s'éloigna avec sa meute. J'en profitai pour me sortir une cigarette. J'avais l'impression que tout était flou autour de moi, l'alcool peut être...

Tout était calme, il n'y avait aucun signe de vie dans les alentours. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée seule comme ça. Je suis constamment sous surveillance, ça devenait étouffant à la longue. Pourtant la seule chose que je voulais maintenant c'était Freddie, juste lui et personne d'autre. Même s'il prenait soin de moi, tout était sa faute... Et moi je ne faisais que créer des problèmes. J'étais complètement dérangée, incapable de faire quelque chose. Les autres étaient des gens bien, ils allaient avoir une nouvelle vie, ils allaient partir comme Panda'. Moi je ne savais pas combien de temps j'allais rester comme ça. En fait je ne me voyais nulle part, je voulais seulement disparaître.

Je regardai dans le vide, statique. Pourtant je perçus un bruit. Ou plutôt des bruits de pas, et ils se dirigeaient vers moi. Je ne tournai pas tout de suite la tête, car je n'avais pas envie que des pauvres types viennent tenter leur chance, c'était couru d'avance.
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Jonah Jeremiah Jones
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Jonah Jeremiah Jones


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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [with JJ]   La nuit tous les chats sont gris [with JJ] EmptyDim 2 Mai - 13:55

    J’avoue que les soirées, c’est pas mon truc. Habituellement, j’y vais lorsque Freds et Cook m’y emmènent, ou alors j’y vais avec tout le monde. Je ne suis pas du genre drogue, mes médicaments me suffisent, je pense que le Risperdal rivalise sans aucun problème avec l’ecstasy. Certaines fois, il m’arrive de boire un peu, mais c’est vraiment rare, je me limite un peu de peur d’effets secondaires dût à ma prise continuelle de médicaments en tout genre. Bref, cette fête là était pour moi une occasion de me changer les idées, et je crois que c’est une des rares fois où j’y vais seul, et à vrai dire, je me sentais vraiment mal à l’aise. J’avais l’impression d’être observé par tout le monde, comme si tout le monde voyait que je ne suis pas « normal », comme si… comme si… je crois que c’est trop dur à expliquer. Il y avait des filles, des tonnes de filles, toutes aussi jolies les unes que les autres et cela me rendait … enfin je me sentais encore plus bizarre. J’étais dans mon coin, seul, à regarder tout le monde, et je commençais légèrement à trembler, à m’inquiéter, rentrer en colère, me calmer, à avoir envie de pleurer, de crier, je n’en pouvais plus et la crise n’était pas si loin. Il fallait que je sorte, par n’importe quel moyen, avant que je m’énerve vraiment, que tout aille mal. La sortie n’était pas loin, mais tout le monde était en furie dans la danse, et j’avais peur de ne pas pouvoir sortir. Comme si l’air me manquait. Comme si plus rien n’allait. Je me levai, fixa la porte et me dirigea vers la sortie, c’était finalement la seule chose que je pouvais faire. L’air arrivait sur mon visage. J’étais dehors. Plus rien ne me gênait, plus rien ne me faisait obstacle, comme si la liberté s’offrait à moi. Même s’il y avait du monde en dehors, l’endroit était plus calme. Les personnes rentrèrent tout à coup, toutes, comme si la musique qui résonnait était leur musique préférée. Je me sentis bien, dans la nuit noire, au calme. Même si les cris joyeux de Cook bien bourré me manquaient… Finalement, je ne sais pas ce que je veux, le calme, la joie, peut-être que je ne veux rien. Je crois que je veux juste parler. Ou pas. Je sais rien. Idiot. Je tournai alors la tête et aperçus une silhouette familière, une fille assise sur un trottoir, la fille qui nous causa nos problèmes, qui sépara notre groupes d’amis. Elle, celle que Freddie veut, celle que Cook veut et celle que j’ai également voulu, et qui ne me laisse toujours pas indifférent. Elizabeth Stonem. Effy. Cela fait un moment que je ne l’avais pas vue, il faut dire qu’en ce moment, je ne voyais pas beaucoup de monde. D’un pas hésitant mais décidé à la fois, ce qui en gros ne veut rien dire, je me dirigeai vers elle.

    J’étais près d’Effy à présent, et je m’assis à côté d’elle en esquissant un petit sourire assez ridicule, qui montrait à merveille que j’étais gêné. Gêné pour quoi me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que je ne savais pas vraiment quoi lui dire. J’étais légèrement stressé surtout. Dans un élan d’action soudain, ce qui est rare de ma part quand je prends correctement mes cachets, je me mis à lui parler.

    «Tu… Enfin… Hum… Tout va bien depuis le temps ?»

    J’avais l’air idiot, totalement. Je ne savais quoi lui dire, après tout, je pense qu’elle ne s’intéresse pas tant que ça à moi.
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [with JJ]   La nuit tous les chats sont gris [with JJ] EmptyDim 23 Mai - 0:02

Les bruits de pas venaient dans ma direction, et regardant toujours dans le vide, une voix familière me tira de mes rêveries. Il s'agissait en fait de JJ, il s'était assis à côté de moi. Il paraissait gêné, comme à son habitude d'ailleurs. Mais j'étais contente qu'il soit venu me voir, il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas vu. Je jetai ma clope un peu plus loin et je me tournai vers lui. Il me demandait comment j'allais, apparemment ni Freddie ni même Cook, qui avait assisté à une de mes crises la plus pitoyable, ne lui ont dit pour moi. Tant mieux après tout, au moins lui ne me regarderait pas comme une pauvre fille en dérive. Je lui souriais faiblement tout en lui répondant:

- Qui va vraiment bien de toute manière...

Bon là ce n'était pas encourageant pour engager une conversation, JJ avait fait l'effort de me parler, il fallait bien que j'en fasse autant.

- Ça va toi ?

Je m'étonnai de ne le voir ni avec Cook, ni avec Freddie, ni même avec le reste de la bande. Je n'avais vu personne durant cette soirée, ce qui était pourtant surprenant. Il faut dire qu'ils avaient beaucoup à faire. En effet, c'était l'était, les cours étaient terminés et ils se préparaient tous à avoir une nouvelle vie. Tous sauf moi évidemment... Je ne comptais rien faire de spécial, en même je ne voulais rien faire car j'étais incapable d'entreprendre quelque chose de bien. J'étais complètement détruite tout en ayant l'impression de ne jamais m'en sortir ce qui était normal me disait trop souvent mon psy. De toute façon, qu'est-ce qui était normal chez moi...

Le pire dans tout ça c'est que je ne savais pas du tout ce que devenait JJ, s'il avait des ennuies, si tout allait bien au contraire. Je n'avais des nouvelles de personne, il faut dire que je n'en donnais pas non, ça va de soi...

Je regardais de nouveau JJ, je le trouvais stressé, comme à son habitude, mais j'avais l'impression que rien n'avait changé depuis le temps qui s'était écoulé. J'avais conscience que me retour datant du début de l'année scolaire avait dû bousiller les relations qui s'étaient peu à peu reconstruites entre les trois meilleurs amis. Je le savais pertinemment...

- Tu as des nouvelles des autres ?

Cette question sonnait bizarrement une fois que je l'avais posée puisqu'habituellement je n'étais pas du genre à demander des nouvelles des gens, mais peu importe...
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Jonah Jeremiah Jones
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont gris [with JJ]   La nuit tous les chats sont gris [with JJ] EmptyDim 6 Juin - 10:19

    Effy m’a sourit ! …Désolé, réaction non contrôlée. Enfin, il était r are qu’elle me fasse des sourires, et à vrai dire, à part Cassie, aucune fille ne me sourit. Peut-être Emily, une ou deux fois. Je m’attendais à ce qu’elle me réponde quelque chose de joyeux, qui me remonterait quelque peu le moral, et m’inciterai à lui parler plus souvent, car, en quelque sort à cause de ce qu’il passé entre Freds, Cook et moi « à cause d’elle », je n’avais pas essayé de lui parler. Peut-être est-elle vraiment sympathique, mais je n’avais pas envie de la connaître tant que ça, avec le temps. Même si, autant le dire, j’avais encore un petit quelque chose pour elle, tout cela partait, et j’essayais de ne pas me préoccuper de mes sentiments. Contrairement à ce que je pensais, et ce que j’espérais, elle donna une réponse qui resta quelque peu floue à mon égard « Qui va vraiment bien de toute manière... ». La discussion commençait mal, même assez mal. En fait, je me demande pourquoi je l’ai approchée, vu que je n’ai pas tant de chose que ça à lui dire. Bof, un peu de compagnie ne peut pas me faire du mal, c’est ce que ma mère pense, et ce que mon psychologue pense également, car malgré le fait que je ne suis pas vraiment adapté à tenir une conversation à cause de mon problème, avoir de la compagnie est un bon moyen d’améliorer les effets du traitement. Certes, je ne suis pas entièrement d’accord avec ça, mais peut-être que le psy’ a raison… Enfin, non, il a raison, c’est un professionnel, pas moi. Il fallait donc que j’essaye, pour « améliorer mon état », de trouver un sujet de conversation quelconque, qui intéresserait Effy autant que moi, mais cela allait être bien dur à trouver… J’étais, en ce moment, extrêmement concentré sur mes avions de combat en maquette, qui peuvent en fait changer de forme assez facilement, mais… je n’pense pas vraiment que ce soit abordable.

    Je croisai alors mes mains, tranquillement, même si le fait que je sois stressé devait se voir sur mon visage. C’est alors que le court silence se brisa lorsqu’ Effy me demande si j’avais des nouvelles des autres. Assez complexe à répondre. Il faut dire que vu que je passais la plus grande partie de ma vie dans ma chambre depuis quelque temps, les autres, je ne les voyais que peu. J’ai eu l’occasion de voir Freds et Cook récemment, mais enfin, ça s’arrête là. Les autres, je ne les voyais pas. Il m’arrivait, certaines fois, de vouloir les appeler, mais je n’y arrivais pas de peur qu’on ne me réponde pas, ou alors de peur qu’on m’envoie me faire voir, lamentablement. J’aimerai rassurer Effy et lui dire que tout va bien, mais mentir n’est pas mon truc. Peut-être que la vérité serait plus appréciable, finalement. « J’ai… j’ai pas vraiment de nouvelles des autres, en fait. ». Je me sentais idiot. Non, je suis idiot. J’hésite en permanence quand je parle et j’ai horreur de ça, mais je ne peux pas m’en empêcher. C’est dans ma nature.

    J’avais envie de lui poser des questions à propos de Freddie et de Cook, si elle s’était enfin décidée entre les deux, si elle était toujours aussi… comment dire, si elle voulait toujours « avoir des nouvelles » d’eux. C’est quelque chose d’assez difficile à exprimer pour moi, j’ai peur qu’elle le prenne mal, ou encore qu’elle ne me réponde pas. C’est alors que, sans vraiment m’en rendre compte, l’idée de lui poser des questions sur ce qu’il s’est passé commença à me démanger. C’est vrai, Cook et Freds avait l’air d’être au courant de quelque chose, que je ne savais pas. Je croyais ne pas m’y intéresser, mais finalement, tout cela me trottait dans la tête depuis un petit moment. Certes, ce ne sont pas vraiment mes histoires, mais peut-être qu’elle accepterait de me répondre. Je fis alors un sourire ridicule, comme d’habitude, et repris la parole, toujours aussi hésitant.
    « J’ai l’impression que … enfin, je sais pas si sa me regarde vraiment mais, enfin… » Je repris alors mon souffle, et recommença ma phrase : « Freds et Cook sont au courant d’un truc, et dès qu’ils en parlent, je comprends plus trop ce qu’il se passe… Il s’est passé quoi au juste ? ». J’espère qu’Effy voyait de quoi je parlais, car en vérité, je crois que même moi, je ne sais pas trop de quoi je parle…
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