♣ DAMIEN « fly with the stars »

MAROCCHI ALVISE DAMIANO
« DAMIEN »

Pourquoi toutes ses questions ? C’est pour un boulot ? Je n’ai pas besoin de travailler, je me débrouille très bien sans argent ! On m’a toujours dit que l’argent ne faisait pas le bonheur. Bon d’accord, je m’appelle Damien, enfin pas vraiment. Si vous regardez sur mon certificat de naissance, il est écrit Alvise Damiano Marocchi, mais je déteste alors j’ai décidé que j’étais Damien. Joli, non ? Je suis né aux États-Unis, dans une ville sans importance, lors d’un jour comme les autres. J’ai dix-huit hivers et dix-neuf printemps, résultat du calcul j’ai dix neuf ans. Dès ma naissance, on voulait m’infliger une chose dont je ne voulais être, c’est-à-dire, un italien dans un autre pays. Car si vous n’avez pas compris, je suis un américain aux origines italiennes. C’était quoi déjà vos autres questions ? Ah mon orientation sexuelle. Y’a rien à dire d’autre que je suis homosexuel et célibataire. Les femmes, je les méprise. Les hommes, je les vénère. Les études ? Je ne veux même pas en entendre parler ! Je m’aime comme je suis, et je suis ce que j’aime. Terminer les questions maintenant ? J’suis écœuré, quoi !

0 à 5 ans.

Je n’étais alors qu’un môme, encore innocent de la vie, le genre d’enfant qui adorait essayer de nouvelles expériences au risque de se blesser. Rien de bien grave, grimper dans les arbres, essayer la bicyclette sans petites roues derrière. J’ai vu le jour en Amérique du Nord, aux États-Unis pour être plus précis mais je dis rien d’autre, simplement que la ville n’a pas d’importance et puis je suis certain que vous ne connaissez pas, alors passons ! Comme je le disais, j’adorais dépasser mes limites pour montrer à tous que j’étais le meilleur. Peut-être l’ai-je déjà été mais je n’en ai aucun souvenir. Trop loin dans ma tête. Mes parents voulaient de moi la perfection, j’étais jeune et naïf, je jugeais leurs geste comme de l’affection. Foutaise. Ils étaient rarement à la maison, ma mère travaillait dans la psychologie et mon père était un avocat très demandé. Pour la carrière de mon vieux, je me devais toujours d’avoir une chemise bien droite, des cheveux bien lissé. Une responsabilité très difficile pour un gamin de cinq ans qui ne rêvait que de se lancer dans la boue !

6 à 12 ans.

Dès mes premiers jours à l’école, j’avais déjà cinq copines qui me juraient fidélités ! Et puis, je suis toujours pareil physiquement, avec un visage plus mature, des muscles plus fermes et surtout, je suis plus grand. J’avais cette même tignasse brune qui était indomptable. Sans oublier ma fierté ! Mes yeux bleus-gris, qui selon les filles, ressemblaient à l’océan. Bonne merde pour ceux avec qui elles vont passer leur restant de leur vie ! Pour en revenir à nos moutons, j’étais populaire auprès des filles. Je grandis très vite, ayant des notes acceptables, mais tout ce qui m’importait était ma popularité. Je faisais tout pour avoir les gens à mes pieds. Mais bon, en disant cela, je n’ai pas eu à faire grand-chose, toutes les personnes voulaient être mon ami. Dès mon jeune âge, je détestais ma nationalité. Être italien ! Pouah ! Mes parents m’obligeaient à y aller souvent pour voir mes grands-parents et ma mère me disait souvent « Tu nous remercias plus tard, de nombreuses personnes voudraient savoir leurs origines. Et tu es chanceux d’être italien, beaucoup de gens rêvent d’être comme toi ! » Ces gens-là, je les admire de ne pas être moi. Environ à l’âge de 12 ans j’ai pris une décision importante à ma vie, Damiano n’existait plus. Damien faisait son entrée.

13 à 14 ans.

Je me rappelle encore ce que m’avait dit ma mère. « Tu vas avoir un nouveau frère Damiano. » « Damien. » Cela était devenu naturel de corriger les gens sur mon prénom. Mes parents n’avaient pas compris cette décision du changement de prénom. J’avais abandonné de leur expliquer. Ledit nouveau frère était un nouveau projet de ma mère. Elle avait été très curieuse du jeune délinquant qu’était ce jeune Jason âgé seulement de 16 ans. Il avait fait de nombreuses familles d’accueils, avait été arrêté plusieurs fois et mis dans un centre de redressement pour jeunes délinquants mais rien n’avait porté ses fruits. Et voilà qu’elle voulait l’analyser pour savoir la raison de ses actes.